jueves, 24 de febrero de 2011

Lanzarote

 


El monje vestido de verde y negro
Está sentado sobre un volcán
Se baña en la lava
Y contempla las estrellas

En mi cama hecha barco
En el medio de la tempestad
Me ato al mástil.
Las olas me machacan
Una y otra vez
Pero cierro el puño.

Bonito monje,
Ayúdame,
¿Dónde estás?
Grito tu nombre
Pero no me contestas.

El monje vestido de blanco
Se pasea entre las viñas verdes
Pisa la tierra negra de Lanzarote.
Mira el horizonte y divisa un punto
Muy lejano.

El barco se hunde.
En silencio.
He dejado de gritar.
Empapado de sudor, me resigno.

Por Dios, bonito monje.
¿Por qué me abandonaste?

Abro el puño.
Y lentamente suelto
Mi bien más preciado.
Cae sin ruido.

Trago el mar entero.
Lloro el océano.
Me muero.




El monje vestido de rojo
Está sentado conmigo
Sobre rocas
A orillas del mar.
Pasa una mano en mi pelo.

Me sonríe y me vuelve a dar
Mi bien más preciado.

¿Cómo pude dudar de ti, bonito monje?
Me rescataste, me cuidaste.
Y me lo devolviste.

Nos quedamos en el crepúsculo
Mirando el mar.
Luego lentamente, empezamos a caminar

Guiados por las estrellas,
Pisamos la tierra negra de Lanzarote.
Nunca más en soledad.


_________________________________________
(Traduction en français)

Le moine vêtu de noir et de vert
Est assis sur un volcan
Il se baigne dans la lave
Et contemple les étoiles

Dans mon lit transformé en barque
Au milieu de la tempête
Je m'attache au mât
Les vagues s'abattent sur moi
Encore et encore
Mais je serre le poing

Beau moine,
Aide-moi
Où es-tu?
Je crie ton nom
Mais tu ne me réponds pas

Le moine vêtu de blanc
Se promène parmi les vignes vertes
Il foule la terre noire de Lanzarote
Il regarde l'horizon et aperçoit un point
Tout au loin 

La barque coule.
En silence.
J'ai arrêté de crier
Trempé de sueur, je me résigne.

Mon Dieu, beau moine,
Pourquoi m'as-tu abandonné ? 

J'ouvre le poing
Et lentement je lâche
Mon bien le plus cher
Tombe sans bruit 

J'avale la mer entière
Je pleure l'océan
Je meurs. 

Le moine vêtu de rouge
Est assis à mes côtés
Sur des rochers
Au bord de la mer
Il passe une main dans mes cheveux.
Il me sourit et me redonne
Mon bien le plus précieux.

Comment ai-je pu douter de toi, beau moine ?
Tu m'as secouru, tu t'es occupé de moi.
Et tu me l'as rendu.

Nous nous trouvons au crépuscule
En train de regarder la mer.
Puis lentement, nous commençons à marcher. 

Guidés par les étoiles,
Nous foulons la terre noire de Lanzarote
Plus jamais esseulés. 

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