jueves, 24 de marzo de 2011

La simplicité / La simplicidad



"Heureux les pauvres en esprit..."
En quoi consiste-t-elle ?
- En un dépouillement. Est-ce un renoncement aux plaisirs de la vie ? Pas forcément. Il s'agit plutôt de savoir séparer l'essentiel du superflu, et donner priorité au premier sur le second.
- En un retour "éclairé" à l'enfance. Il ne s'agit pas de vouloir retomber en enfance, non. Mais plutôt d'avoir le coeur dans le crâne, et le cerveau dans la poitrine, comme dirait Meyrink. "Penser comme un enfant, agir comme un homme."


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"Bienaventurados los pobres en espíritu..."
¿En qué consiste?
- En un despiojamente. ¿Se trata de renunciar a los pláceres de la vida? No tiene por qué. Se trata más bien de saber separar lo esencial de lo superfluo, y de hacer que prevalga lo primero sobre lo segundo.
- En una vuelta "aclarada" a la infancia. No se trata de volver a caer en la infancia, no. Pero más bien de tener el corazón en el craneo, y el cerebro en el pecho, como diría Meyrink. "Pensar como un niño, actuar como un hombre."

sábado, 19 de marzo de 2011

La tolérance / La tolerancia



A mon avis, la tolérance n'est pas :
- l'absence de convictions ou d'idées propres
- la justification morale de la non-obéissance aux lois
- la peur de parler et/ou l'autocensure pour ne pas courir le risque d'offusquer les gens


Il me semble que la tolérance est :
- accepter que ses proches puissent faire des choses qui nous paraissent mauvaises ou erronnées
- ne pas changer les règles du jeu sous prétexte que les personnes aux idées contraires ont gagné
- la pondération dans les propos tenus

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En mi opínión, la tolerancio no es:
- la ausencia de convicciones o de ideas propias
- la justificación moral de la no obedencia a las leyes
- el miedo a hablar y/o la autocensura para no arriesgarse a mosquear a la gente

Me parece que la tolerancia es:
- aceptar que los seres cercanos puedan hacer cosas que nos parecen malas o equivocadas
- no cambiar las reglas de jueego bajo el pretexto que las personas con ideas contrarias a las nuestras han ganado
- la ponderación en las palabras

domingo, 13 de marzo de 2011

Verdi




Je n'ai hélas pas le privilège d'être touché par la musique de Mozart (je ne doute cependant pas un instant de son génie). En revanche, Verdi...
Desafortunadamente, no tengo el privilegio de estar maravillado por la música de Mozart (aunque no dudo ni un instante de su genio). Sin embrago, Verdi...

Ouverture Nabucco
Aida - Chi mai fra...
La Traviata - O mio rimorso
Dies Irae

viernes, 11 de marzo de 2011

Borges



Un extrait de Funes ou la mémoire :

"(...)
D'un coup d'oeil, nous percevons trois verres sur une table. Fune, lui, percevait tous les rejets, les grappes et les fruits qui composent une treille. Il connaissait les formes des nuages austraux de l'aube du trente avril mil huit cent quatre-vingt-deux et pouvait les comparer au souvenir des marbrures d'un livre en papier espagnol qu'il n'avait regardé qu'une foiis et aux lignes de l'écume soulevée par une rame sur le Rio Negro la veille du combat du Quebracho. Ces souvenirs n'étaient pas simples ; chaque image visuelle était liée à des sensations musculaires, thermiques, etc. Il pouvait reconstituer tous les rêves, tous les demi-rêves. Deux ou troi fois il avait reconstitué un jour entier ; il n'avait jamais hésité, mais chaque reconstitution avait demandé un jour entier.
(...)
Il avait appris sans effort l'anglais, le français, le portugais, le latin. Je soupçonne cependant qu'il n'était pas capable de penser. Penser c'est oublier des différences, c'est généraliser, abstraire. Dans le monde surchargé de Funes il n'y avait que des détails, presque immédiats. ..."

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Un extracto de Funes el memorioso:

"(...)
Nosotros de un vistazo, percibimos tres copas en una mesa; Funes, todos los vástagos y racimos y frutos que comprende una parra. Sabía las formas de las nubes australes del amanecer del 30 de abril de 1882 y podía compararlas en el recuerdo con las vetas de un libro en pasta española que sólo había mirado una vez y con las líneas de la espuma que un remo levantó en el Río Negro la víspera de la acción del Quebracho. Esos recuerdos no eran simples; cada imagen visual estaba ligada a sensaciones visuales, térmicas, etcétera. Podía reconstruir todos los sueños, todos los entre sueños.
Dos o tres veces había reconstruido un día entero; no había dudado nunca, pero cada reconstrucción había requerido un día entero.
(...)
Había aprendido sin esfuerzo el inglés, el francés, el portugués, el latín. Sospecho, sin embargo, que no era muy capaz de pensar. Pensar es olvidar diferencias, es generalizar, abstraer. En el aborrotado mundo de Funes no había sino detalles, casi inmediatos..."

sábado, 5 de marzo de 2011

Eugène Canseliet





Extrait de l'entretien radiophonique entre Jacques Chancel et Eugène Canseliet, datant du 23 juin 1978.
Ecouter.

jueves, 3 de marzo de 2011

Piper Excelsum - Episode 2 / Piper Excelsum - Episodio 2


-          Ah vous savez, Monsieur le commissaire… Disons que… Je roule pas sur l’or, moi !

L’homme était assis mais n’arrêtait pas de bouger. Il était grand et gros. En d’autres circonstances, il devait imposer  un certain respect. Mais là, il n’en menait pas large.

-          Je suis au chômage depuis trois mois, poursuivit-il d’un ton geignard. Alors quand ce gars m’a demandé de lui prêter mon appartement pour une nuit, j’ai pas trop hésité. Je pensais qu’il avait besoin d’un endroit pour se retrouver avec sa maîtresse ou quelque chose comme ça ! Je ne pouvais pas savoir que…

-          Calmez vous un peu, Monsieur Onger ! l’interrompit Barnabé.

Faubert, lui, restait muet. Il se contentait d’observer le gros bonhomme. Ou bien il s’agissait d’un superbe acteur, ou bien il avait vraiment la frousse. Il tordait ses mains dans tous les sens et suait à grosse goutte. Pourtant, Barnabé n’était pas très méchant avec lui. Michel le trouvait même particulièrement sympa, toute chose étant relative, bien sûr. Le ton de son adjoint était sec, on ne pouvait quand même pas lui demander de parler comme la fée Clochette.


-          Tout ça vous me l’avez dit plusieurs fois et j’en ai pris note, poursuivit l’inspecteur.
-          Et c’est la vérité !
-          Certainement, Monsieur Onger. Et vous-même, où avez-vous logé la nuit du crime ?
-          Eh bien, disons que… la somme était suffisamment importante pour que je puisse coucher dans un bon hôtel. Vous pouvez le vérifier, c’est la vérité !
-          Et nous le vérifierons, Monsieur Onger. Quelle somme avez-vous touché ?
-          Disons que… Trois mille euros.

Barnabé et Michel émirent à l’unisson un petit sifflement.

-          Ah oui quand même ! s’exclama le premier. Et vous n’avez pas trouvé ça louche ?

Michel eut peur que le gars se casse un poignet tant il triturait ses mains.

-          Comme je vous ai dit… Je suis au chômage…
-          Tout de même, Monsieur Onger. Enfin bon, passons. Sauriez-vous reconnaître l’homme a qui vous avez donné cet argent ? Il vous a payé en liquide je suppose ?
-          Exact, monsieur le commissaire.
-          Inspecteur, Monsieur Onger. Le commissaire, c’est lui, fit Barnabé en indiquant Michel, qui contemplait Onger la tête appuyée sur le dossier de la chaise. Ce dernier lui jeta un regard furtif.
-          Et je suppose que le mystérieux payeur vous a donné un nom bidon… continua Barnabé. Il a dit s’appeler Monsieur Dupont ?
-          Eh bien… Disons que… Il a dit s’appeler Monsieur Bernard.
-          Oui, je n’étais pas très loin. Donc, je vous repose la question. Sauriez-vous le reconnaître ?
-          Oh oui, du moins je pense…

Le regard que posa l’inspecteur Barnabé Van Back à Onger était éloquent.

-          Vous pensez…
-          Eh bien… Disons que… En fait, il avait un physique assez commun… Une quarantaine d’années, brun, les cheveux courts.
-          Les yeux marrons ? demanda Barnabé, un brin narquois.
-          Je ne sais pas, disons que… il avait des lunettes de soleil.

Cette dernière précision fit perdre patience au bras droit de Michel.

-          Donc si je résume : un type que vous ne connaissez ni d’Eve ni d’Adam vous accoste dans un bar. Il a des lunettes noires - vu le mois de décembre magnifiquement gris que nous avons, c’est normal - et vous propose trois mille euros en liquide pour avoir votre appartement pendant une nuit. Et vous, vous dîtes oui sans poser la moindre question ??
-          Ben… disons que…
-          Et puis arrêtez avec vos « disons que » !
-          Eh bien… disons… oups, excusez-moi… en fait, je lui ai quand même demandé s’il n’y avait pas d’entourloupes et il m’a dit que non…
-          Ah, dans ce cas ! Il l’a juré sur la tête de sa maman ?
-          Eh bien…
-          Résultat des courses : vous vous retrouvez avec deux cadavres chez vous. Deux cadavres joliment travaillés d’ailleurs ! Mais enfin, Monsieur Onger, un peu de prudence quand même !
-          Eh bien… Je suis désolé… Je vais aller en prison ?
-          Mais non, vous n’allez pas aller en prison, si tout ce que vous avez dit est exact, bien sûr.
-          Je le jure !
-          Oui, oui c’est bon ! Mais quand même, un peu de prudence ! Vous n’êtes pas un gamin tout de même ! Vous n’allez pas vous retrouver en prison, mais toutes ces emmerdes vous auriez pu vous les éviter !

Barnabé se leva et tendit un papier et un stylo à Onger.

-          Signez ici. Ensuite vous pouvez rentrer chez vous. Tenez-vous à notre disposition !

L’imprudent propriétaire ne demanda pas son reste. Il signa le papier et sortit du bureau aussi vite qu’il pouvait.

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-          Pues verá, señor comisario... Digamos que... ¡No me sobra el dinero!
El hombre estaba sentado pero no paraba de moverse. Era grande y gordo. En otras circunstancias, debía imponer cierto respecto. Pero en aquel momento, estaba aterrorizado.

-          Llevo tres meses en el paro, siguió con tono quejica. Entonces cuando aquel tío me pidió que le prestara mi piso para una noche, no me lo pensé demasiado. ¡Pensaba que necesitaba un lugar para estar con su amante o algo por elstilo! No podía saber que...

-          ¡Tranquilícese un poco, señor Onger! le interrumpió Barnabé.

Por su parte, Faubert, permanecía callado. Se limitaba a observar a aquel hombre gordo. Bien se trataba de un actor extraordinario, o bien estaba acojonado de verdad. Se torcía las manos en todos los sentidos y sudaba la gota gorda. Sin embargo, Barnabé no se portaba mal con él. Michel le encontraba incluso particularmente amable, en los límites que imponían las circustancias, claro. El tono de su ayudante era seco, pero no se le podía pedir que hablase como el hada Campañilla.

-          Todo aquello, ya me lo contó varias veces y tomé nota, prosiguió el inspector.
-          ¡Y es la verdad!
-     Sin duda, señor Onger. Y usted, ¿dónde se alojó en la noche del crimen?
-     Verá, digamos que... la cantidad de dinero era lo suficientemente importante como para que me pueda alojar en un buen hotel. Lo puede comprobar, ¡es la verdad!
-     Y lo comprobaremos, señor Onger. ¿Cuánto dinero cobró usted?
-     Digamos que... Tres mil euros.

Barnabé y Michel emitieron a la vez un pequeño silbido.

- ¡Vaya vaya! exclamó el primero. ¿Y no le pareció raro?


Michel empezó a temer que el tío se rompiera la muñeca, visto la manera con la que estaba triturando sus manos.



      -      Como le dije... Estoy en el paro...
-      Aún así, señor Onger. En fin, déjemoslo. ¿Sabría usted reconocer al hombre que le dio  ese dinero? Le pagó en efectivo, supongo…
-       Exacto, señor comisario.
-       Inspector, señor Onger.  Él es el comisario, hizo Barnabé indicando a Michel, que contemplaba a Onger con la cabeza apoyada sobre el respaldo de la silla. Éste le echó una mirada furtiva.
-    Y supongo que aquel mysterioso pagador le dio un nombre de coña… siguió Barnabé. ¿Dijo que se llamaba Dupont?
-      Verá… Digamos que… Dijo que se llamaba el señor Bernard.
-   Ya, no andaba muy descaminado. Entonces le vuelvo a  hacer la pregunta. ¿Sabría usted reconocerlo?
-    Claro, o por lo menos creo que sí…

La mirada que lanzó el inspector Barnabé Van Back a Onger era elocuente.

-          Usted cree…
-          Verá… Digamos que… En realidad, tenía un aspecto bastante común… Unos cuarenta años, moreno, el cabello corto.
-          ¿Los ojos castaños? preguntó Barnabé, un tanto burlón.
-          No sé, digamos que… llevaba gafas de sol.

Aquel último comentario le hizo perder paciencia a la mano derecha de Michel.


-          A ver si lo entiendo : un tipo que usted no vio en su vida empieza a hablarle en un bar. Lleva gafas negras – visto el mes de diciembre magníficamente gris que tenemos, parece lógico – y le propone tres mil euros en metálico para ocupar su piso durante una noche. Y usted, ¿dice que sí sin hacer ni una pregunta?
-     Pues… digamos que…
-     ¡Ya está bien con sus “digamos que”!
-   Verá… digamos… ups, lo siento… en realidad, sí que le pregunté si no se trataba de ningún lío y me dijo que no…
-    Ya, ¡claro! ¿Y lo juró sobre su mami?
-    Verá…
-     Total: tiene dos cuerpos en su casa. ¡Dos cadáveres en muy buen estado de hecho! Pero de verdad, señor Onger, ¡un poco de prudencia, por el amor de Dios!
-     Verá… lo siento mucho… ¿voy a ir a la cárcel?
-    No, no va a ir a la cárcel, si todo lo que dijo es cierto, claro.
-    ¡Lo juro!
-    Vale, vale, ¡está bien! Pero aún así, ¡sé más prudente! ¡Usted no es ningún crío! No va a acabar en la cárcel, pero ¡podría haberse ahorrado todos estos problemas!

Barnabé se levantó y tendió un papel y un bolígrafo a Onger.

-          Firme aquí. Y luego se podrá marchar a casa. Pero ¡quédese a nuestra disposición!

El imprudente propietario no se lo pensó dos veces. Firmó el papel y salió del despacho escopetado.