viernes, 31 de diciembre de 2010

Passage de 2010 à 2011 / Transición de 2010 a 2011



Que 2011 nos aporte más autenticidad, más fraternidad real y más pureza.

Que 2011 nous apporte plus d'autheticité, plus de fraternité véritable et plus de pureté.

domingo, 26 de diciembre de 2010

Episode 5 / Episodio 5




-          Voilà… doucement… Surtout ne bougez pas trop…
-          Que… que se passe-t-il ?
-          Rien, mon ami, rien du tout. Simplement, l’avenir est appartient aux hommes qui se lèvent tôt. Or il est très tard.
-          J’ai… j’ai chevauché toute la nuit .
-          Quand même, il doit être près de midi.

L’homme qui parlait à Abel était souriant, mais avait posé la pointe d’une énorme épée sur la poitrine du cavalier noir.

-          Sachez que je ne crains pas la mort. Je la redoute un peu, mais c’est tout. Allez-y, tuez-moi rapidement, je vous prie.
-          D’accord.

Abel se réveilla en sursaut. Le soleil était effectivement haut dans le ciel, mais il n’y avait heureusement pas trace du gros bandit hirsute mais courtois qui avait pris la fâcheuse habitude de hanter ses rêves.

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-          Ya está... despacio... Sobre todo, no se mueva mucho…
-          ¿Qué... qué está pasando?
-          Nada, amigo, nada de nada. Sólo que el futuro está en manos de los que madrugan. Sin emabrgo es muy tarde.
-          Es que... he cabalgado toda la noche.
-          Aún así, casi es mediodía.

El hombre que estaba hablando con Abel estaba sonriendo, pero tenía la punta de una enorme espada puesta sobre el pecho del jinete negro.

-          Tiene que saber que no temo la muerte. Le tengo cierta aprensió, pero nada más. Venga, máteme rápido, se lo ruego.
-          De acuerdo.

Abel se despertó sobresaltándose. El sol estaba efectivamente muy alto en el cielo, pero afortunadamente no había rasgo del sicario gordo e hirsuto que había tomado la desgraciada costumbre de invitarse en sus sueños.

viernes, 24 de diciembre de 2010

Métal lent et sombre / Metal lento y oscuro



En cette époque de l'année propice au recueillement, voici quelques links vers des groupes de "funeral doom", comme on a l'habitude d'appeler ce genre aujourd'hui.
En esta época del año que propicia el ensimismamiento, he aquí unos enlaces hacia grupos de "funeral doom", como se les suele llamar hoy en día.

Ahab - The Hunt
Disembowelment - Cerrulean Transience of All My Imagined Shores
Thergothon - The Unknown Kadath in the Cold Waste
Nox Aurea - Ascending in Triumph
Virgin Black - Darkness

Un soplo


Cerré los ojos y subí.
Los abrí y te vi.
Juntaste tus manos
Y soplaste en ellas.

Siempre recordaré aquellas chispas
Que brotaron entonces.
Suaves y ligeras
Subieron aún más.

Cerré los ojos y bajé.
Los abrí y te vi.
Te sentaste cerca del río
Y miraste el agua.

Siempre recordaré aquellas gotas
Que cayeron entonces
Densas y bellas
Fragmentaron las aguas.

Me levanté y me fui.

Ojos abiertos hacia fuera.
No te vi.
Ojo abierto hacia dentro.
Estabas en mí.


sábado, 18 de diciembre de 2010

Le serpent vert : conte de Goethe traduit et commenté par O. Wirth

Il serait vain pour ma part d'essayer de commenter les commentaires de quelqu'un comme Oswald Wirth. Je me contenterai donc de reproduire le quatrième de couverture :

"Le Serpent Vert est un conte merveilleux à tous les points de vue, qui n'a pu être conçu que sous l'influence de ce somnambulisme spécial auquel Goethe attirbuait lui-même la production de ses plus purs chefs-d'oeuvre. Je n'ai pas la prétention de révéler tout ce que Goethe a voulu taure.
Le fait est que la clef de tout un côté de la symbolique de Goethe nous est très probablement fournie par ce fantastique récit qui réserve le rôle principal à un certain Serpent Vert."
O. Wirth

Episode 4 / Episodio 4

Episode 3 / Episodio 3





-          Abel !

La comtesse se réveilla en sursaut. Elle était seule, bien entendu. Mue par une intuition subite, elle se leva et alla regarder par la fenêtre de sa chambre. Quelques nuages tentaient vainement de masquer la lune qui éclairait magnifiquement la roseraie. Tout paraissait calme.
Alzaina sourit. Quel rêve stupide !

Elle allait se recoucher quand elle se raidit.. Elle retourna à la fenêtre et regarda plus attentivement le jardin en contrebas, mais elle ne vit toujours rien d’anormal.
« On » lui disait que quelque chose d’étrange s’était passé à la roseraie. Alzaina, se décida à braver la fraîcheur de la nuit. Elle passa rapidement une robe, se munit d’une lanterne, descendit les escaliers et vola jusqu’à la roseraie.

Tout paraissait à sa place.

Le vent sifflait à ses oreilles, elle frissonna et comprit.

La rose noire était revenue.


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-          ¡Abel!

La condesa se despertó repentinamente. Desde luego, estaba solo. Alarmada por una intuición subita, se levantó y se fue a mirar por la ventana de su habitación. Algunas nubes intentaban enmascarar en vano a la luna que iluminaba espléndidamente la rosaleda. Todo parecía tranquilo.
Alzaina sonrió. ¡Qué sueño más estúpido!

Se iba a volver a acostar cuando se tensó. Volvió a la ventan y miró más atentamente el jardín abajo, pero siguió sin ver nada extraño. 
Le estaban diciendo que un evento curioso se había producido en la rosaleda. Alzaina se decidió a aguantar la frescura de la noche. Se puso rápidamente un vestido, cogió una linterna, bajó las escaleras y voló hacia la rosaleda. 

Todo parecía estar en su sitio. 

El aire silbaba en sus oídos, se estremeció y entendió. 

La rosa negra había vuelto.

miércoles, 15 de diciembre de 2010

Episode 3 / Episodio 3


Abel renoua ses cheveux, inspira profondément, se signa puis cessa de regarder derrière lui.
La lune était ronde et éclairait le chemin aussi parfaitement que le soleil, mais avec plus de pudeur.
Quelques hululements se faisaient entendre au loin. La route de l’ouest n’était pas la plus sure de jour, de nuit c’était évidemment bien pire. Mais Abel et Caïn étaient un couple très silencieux. De plus, la confiance de celui qui a pris la bonne décision habitait le cavalier. Il n’aurait pas supporté de s’en aller en plein jour.

Le couple chemina. Abel pensa beaucoup à ses anciens compagnons d’arme, beaucoup à la comtesse, il la respirait encore. De temps, il s’arrêtait et écoutait le silence, sentait la nuit de printemps. Il fermait les yeux, mais ne ressentait pas de fatigue.
La nuit était sereine et dégagée. Il y aurait donc beaucoup de fraîche rosée le lendemain. Il s’en enduirait le visage.
Abel et Caïn n’étaient pas seuls, cette nuit ils étaient touchés par la grâce, c’est à peine s’ils frôlaient le sol. Caïn semblait Pégase, Abel semblait Gabriel. Pas un loup, pas un bandit, pas même une pierre trébuchante n’auraient osé s’approcher à moins de cent mètres du cavalier et de sa monture.
Ils ne craignaient pas les mauvaises rencontres, ils ne pouvaient pas en faire.

Au petit matin, Abel s’arrêta près d’un cours d’eau. Il attacha son cheval, s’allongea à côté de lui et s’endormit.

A quelques pas, quelqu’un les regardait.

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Abel volvió a atar su cabello, inspiró profundamente, se santiguó y dejó de mirar hacia atrás.
La luna era redonda e iluminaba el camino tan perfectamente como el sol, pero con más pudor.
Se podían oír algunas ululaciones en lo lejos. El camino del oeste no era el más seguro de día, de noche era desde luego bastante peor. Pero Abel y Cain era una pareja muy silenciosa. Además, la confianza de alguien que ha tomado la decisión correcta habitaba al jinete. No podría haber soportado irse de día.
Abel renoua ses cheveux, inspira profondément, se signa puis cessa de regarder derrière lui.

La pareja caminó. Abel pensó mucho en sus antiguos hermanos en armas, mucho a la condesa, aún la respiraba. De vez en cuando, se detenía y escuchaba el silencio, oliendo la noche de primavera. Cerraba los ojos, pero no sentía ningún cansancio. 
La noche estaba serena y sin nube ninguna. Habría por lo tanto mucho fresco rocío por la mañana. Se lo untaría sobre el rostro.
Abel y Cain no estaban solos, aquella noche la gracia les había tocado, apenas rozaban el suelo. Cain parecía Pegaso, Abel parecía Gabriel. Ni un lobo, ni un ladrón, ni siquiera una piedra tramposa se habrían atrevido a acercarse a menos de cien metros del jinete y de su montura.
No temían hacer malos encuentros, no podían hacerlos.

De madrugada, Abel se detuvo cerca de un arroyo. Ató a su caballo, se tumbó a su lado y se durmió.

Muy cerca de ellos, alguien les estaba mirando. 

martes, 14 de diciembre de 2010

Boris Akounine / Boris Akunin



On prête un fond ésotérique aux romans de Jules Verne ou aux aventures d'Arsène Lupin, par exemple. Je ne saurais (hélas) dire si ces rumeurs sont fondées. Je ne crois pas que les romans d'aventure de Boris Akounine empruntent de manière clandestine ce genre de chemins, mais ils ne  manquent pas d'une certaine profondeur. De plus, et c'est bien le principal, les aventures sont bonnes !
L'auteur écrit plusieurs séries, la plus prolifique étant les aventures d'Eraste Fandorine, situées dans la Russie de la fin du XIXème siècle. Le récit est intense et non dénué d'humour.
Je ne saurais que trop conseiller les deux romans suivants : L'attrapeur de libellules, et Pélagie et le Moine Noir.

"...
Mylnikov se mit à quatre pattes, éclaira sous la table, quoique l'on pût difficilement imaginer l'agent s'amusant à jouer à cache-cache.
Evrasti Pavlovitch regagna le vestibule en marmonnant : "Seigneur Dieu, Marie reine des cieux..."
Il repoussa les agents, se précipita sur la porte du milieu, cette fois armé de son revolver et non plus de sa matraque.
C'était la chambre à coucher.  Dans un coin, on voyait un lavabo, derrière un rideau se trouvaient la baignoire, la cuvette des cabinets, ainsi qu'un drôle de récipient en porcelaine vissé au sol.
Personne ! Par la fenêtre, la lune avec sa face grêlée le regardait en biais, l'air narquois.
Il la menaça avec son revolver et, sans plus craindre le fracas, entreprit d'ouvrir en grand les placards. Il regarda sous le lit, et même sous la baignoire.
Le Japonais avait bel et bien disparu. En emmenant avec lui trois des meilleurs agents de Mylnikov.
Evrasti Pavlovitch prit peur : n'était-il pas victime d'une altération de ses facultés mentales ? Il se mit à crier :
- Saplioukhine ! Lépinch !
Les agents ne répondant pas, il retourna seul dans l'entrée.
Seulement, là, il n'y avait déjà plus personne.
..."
Boris Akounine, "L'attrapeur de libellules"

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Se dice que novelas como las de Jules Verne o las aventuras de Arsène Lupin, por ejemplo, tienen un trasfondo esotérico. No sabría decir (desgraciadamente) si esos rumores son ciertos. No creo que las novelas de aventura de Boris Akunin caminen clandestinamente por esos derroteros, pero no les falta cierta profundidad. Además, y eso es fundamental, se trata de aventuras muy buenas!
El autor está escribiendo varias series, siendo la más fructífera las aventuras de Erast Fandorin, situadas en la Rusia del final del siglo XIX. El relato es intenso y no está deprovisto de humor.
Aconsejo insistentemente las dos siguientes novelas: Pelagia y el monje negro, y El carro de diamantes.

"...
Mylnikov se puso a andar a cuatro patas, iluminó bajo la mesa, aunque era difícil imaginar al agente divirtiéndose jugando al escondite.
Evrasti Pavlovitch volvió al vestibulo mascullando: "Señor Dios, María reina de los cielos..."
Apartó a los agentes, y se precipitó sobre la puerta del medio, teniendo esta vez su pistola como arma, y ya no su porra.
Era el dormitorio. En un rincón, se podía ver un lavabo, detrás de una cortina se encontraban la bañera, la taza de los aseos, así como un recipiente raro, clavado en el suelo.
¡Nadie! La luna con su cara picada de viruelas le miraba de soslayo, por la ventana, con un aire burlón.
La amenazó con su pistola y, dejando de temer los estrépitos, empezó a abrir las armarios en grande. Miró bajo la cama e incluso bajo la bañera.
El Japonés habñia desparecido por completo. Llevándose consigo a tres de los mejores agentes de Mylnikov.
Evrasti Pavlovitch se asustó: ¿no era víctima de una alteración de sus facultades mentales? Se puso a gritar:
- ¡Sapliukin! ¡Lepinch!
Como los agentes no contestaban, volvió a la entrada, solo.
Pero, allí, ya no había nadie.
..."
Boris Akunin, "El carro de diamantes"

lunes, 13 de diciembre de 2010

Episode 2 / Episodio 2




-          Bonjour Abel. Alors comme ça vous partez ?

Les quelques clients de l’auberge arrêtèrent leur bavardage et attendirent que l’homme vêtu de noir, entré quelques minutes auparavant, répondît. Abel prit son temps pour répondre. Il scruta l’aubergiste, puis dit.

-          Effectivement, je pars.
-          Vous reviendrez bientôt ?
-          Je ne sais pas. Le plus tôt possible. J’ai mes attaches ici, comme vous le savez.

Un bref ricanement se fit entendre. La liaison de l’étranger avec la comtesse, veuve courtisée par la moitié du pays, avait fait jaser. Et puis, peu à peu, chacun s’y était habitué. L’homme parlait peu, il était humble et serviable, et ne cherchait pas les problèmes. On s’en était accommodé.

-          Je pars cette nuit même.
-          Et vous allez où ? Si c’est pas indiscret…

« Je pars pour un pèlerinage incertain, là oú le Seigneur voudra m’envoyer » eut été la réponse la plus sincère. Mais elle n’aurait pas été comprise.

-          A l’Ouest, je vais vers l’Ouest. Certaines affaires m’y mènent.

Abel s’installa à une table au fond de l’unique pièce et la discussion fut close.
Il dénoua ses cheveux et attendit que la fille de l’aubergiste vînt le servir.

Il lui sourit puis mangea sans prononcer un mot. Puis, il attendit que la nuit tombât, plongé dans une méditation.
Choisir entre la comtesse et la voie qui lui avait été préparée lui avait pris beaucoup plus de temps qu’il ne l’aurait pensé. Même maintenant, alors que son choix était bien arrêté et qu’il n’allait pas revenir dessus, sa gorge restait nouée. Certaines choses avaient été écrites avec une pointe de fer incandescent au fond de son âme, de belles choses et de moins belles également. Le temps ferait son office, mais lentement.

Abel fut l’un des derniers clients à quitter l’auberge car il avait voulu partir à la nuit tombée, et bien tombée. Il s’enroula dans sa cape, pris son sac et salua l’aubergiste.
Il s’en fut aux écuries, sortit Caïn et l’enfourcha.

Les soldats qui gardaient la porte ouest de la ville regardèrent comment un cavalier insensé avait quitté la sécurité des remparts de la ville pour s’aventurer sur les routes de nuit. Mais bon, après tout, Abel avait également été soldat et il devait certainement savoir ce qu’il faisait.


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-        Buenas tardes Abel. Así que se marcha...

Los escasos clientes del albergue dejaron su conversación y esperaron a que el hombre vestido de negro, llegado unos minutos antes, contestase. Abel tomó su tiempo antes de responder. Miró fijamente al dueño del lugar, luego dijo.

-          Efectivamente, me voy.
-          ¿Volverá pronto?
-          No lo sé. En cuanto antes. Tengo fuertes vínculos con este pueblo, como bien sabe.

Alguien soltó una breve risa sarcástica. La relación entre el extranjero y la condesa, viuda codiciada por la mitad del país, había dado lugar a mucho cotilleo. Pero poco a poco, todos se habían acostumbrado a ello. El hombre hablaba poco, era humilde y siempro listo para ayudar, y no se metía en problemas. La gente le había aceptado.

-          Me marcho esta misma noche.
-          ¿Adónde? Si se puede saber, claro...

« Voy a hacer un incierto peregrinaje, hacia donde el Señor tenga a bien mandarme» habría sido la respuesta más sincera. Pero no la habrían entendido.

-          Hacia el Oeste, voy hacia el Oeste. Algunos asuntos me llevan allí.

Abel se sentó en una mesa en el fondo de la única sala y se acabó la conversación.
Desató su cabello y esperó a que la hija del dueño viniera a servirle.

Le sonrió, luego cenó sin pronunciar una sola palabra. Después, espero a que cayera la noche, meditando profundamente.
Elegir entre la condesa y la vía que le había sido preparada le había costado mucho más de lo que él había pensado en un principio. Incluso ahora, a pesar de que su elección era firme y que no iba a volver a cuestionarla, tenía un nudo en la garganta. Algunas cosas se habían escrito con una punta de hierro en lo más profundo de su alma, cosas bellas y no tan bellas también. El tiempo cumpliría con su función, pero despacio.


Abel fue uno de los últimos clientes en dejar el albergue ya que había querido irse una vez caída la noche, y bien caída incluso. Se abrigó en su capa, cogió su mochila y se despidió del dueño.
Se fue a la cuadra y montó sobre Cain.
Los soldados que vigilaban la puerta del oeste de la ciudad miraron como un jinete insensato estaba dejando la seguridad de las murallas de la ciudad para aventurarse sobre caminos, de noche. Pero bueno, después de todo, Abel había sido también soldado y seguramente sabía lo que hacía.

viernes, 10 de diciembre de 2010

Episode 1 / Episodio 1


La femme posa sa main sur la croupe du cheval et regarda le cavalier.

-          Quand reviendras-tu ? demanda-t-elle
-          Je ne sais pas. Le plus tôt possible.

L’homme descendit de sa monture et baisa la main qui lui fut tendue. Le couple s’embrassa et s’embrassa encore.

Les chuchotements se mêlèrent aux larmes. Même dans un jardin aussi magnifique, un départ reste un départ. Un vertige reste un vertige et la peur du néant n’est guère atténuée par la douceur d’un décor.

Incapable de savoir combien de temps s’était écoulé, le cavalier prit une dernière fois les mains de son aimée dans les siennes. Il plongea un dernière fois ses yeux dans les siens, puis s’en fut.
Son cheval noir le porta au loin.

La femme marcha tel un automate jusqu’à la roseraie. Au milieu des centaines de roses rouges, il y avait une seule rose noire. Elle la coupa et lui ôta les pétales uns par uns. Ceux-ci furent emportés au loin par le vent.


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La mujer puso la mano sobre la grupa del caballo y miró al jinete.


-          ¿Cuándo volverás? preguntó
-          No lo sé. En cuanto antes.

El hombre bajó de su montura y besó la mano que le fue tendida. La pareja se besó una y otra vez.

Los susurros se mezclaron con las lágrimas. Aun en un jardín tan hermoso, una partida sigue siendo una partida. Un vértigo sigue siendo un vértigo y el miedo a la nada apenas está atenuado por la suavedad del lugar.

Incapaces de saber cuánto tiempo había transcurrido, el jinete cogió una última vez las manos de su amada en las suyas. Hundió una última vez sus ojos en los suyos, luego se marchó.
Se caballo negro lo llevó a lo lejos.

La mujer anduvo como un muñeco hasta la rosaleda. En medio de centenares de rosas rojas, se encontraba una única rosa negra. La cortó y le quitó los pétalos uno por uno. Se los llevó el viento a lo lejos. 

miércoles, 8 de diciembre de 2010

martes, 7 de diciembre de 2010

Still Life (Prog rock)



Ce groupe est le parfait groupe culte. Musiciens peu connus, musique accessible mais structurée, pochette mystérieuse et surtout... un seul album, très dur à trouver.
Tous les ingrédients sont réunis...
Ecouter la primera canción

Ese grupo es el grupo culto perfecto. Músicos poco conocidos, música accesible pero estructurada y sobre todo... un solo album, muy difícil de encontrar.
Todos los ingredientes están reunidos...
Escuchar la primera canción

domingo, 5 de diciembre de 2010

Travail et guerre intérieure - Trabajo y guerra interior



Albert Einstein aurait dit: "La créativité naît souvent de l'angoisse comme le jour naît de la nuit obscure. Dans la crise naissent l'imagination, les découvertes et les grandes stratégies. Celui qui se surpasse à la crise, se dépasse à lui-même sans être « dépassé ».

Celui qui attribue à la crise ses échecs et ses pénuries, violente son propre talent et accepte plus les problèmes que les solutions. La véritable crise c’est la crise de l'incompétence.

L'inconvénient des personnes et des pays est la paresse pour chercher des sorties et des solutions. Sans crise il n'y a pas de défis, sans défis la vie est une routine, une agonie lente. Sans crise il n'y a pas de mérites. C’est dans la crise que surgit le meilleur de chacun d’entre-nous, parce que sans crise le vent est une simple haleine.

Parler de crise c’est la promouvoir, et se taire dans la crise c’est exalter le conformisme. Au lieu de ceci, travaillons dur pour la dépasser.

Finissons-en une fois pour toute avec l’unique crise menaçante qui est la tragédie de ne pas vouloir combattre pour évoluer."


D'autres ont dit:
"La lumière brille dans les ténèbres et les ténèbres n'ont pas su la saisir."

Ou encore:
"Peut-être que les hommes pensent que je suis venu apporter la paix dans le monde, ils ne savent pas que je suis venu apporter des dissensions sur la terre : feu, épée, guerre. Car ils seront cinq dans chaque maison : trois seront contre deux et deux contre trois, le père contre le fils et le fils contre le père. Et tous se retrouveront en solitude." (Thomas, Logion 16) 



Habría dicho Albert Einstein: "La creatividad nace a menudo de la angustia como el día nace de la noche oscura. En la crisis, nacen la imaginación, los descubrimientos y las grandes estrategias. Él que supera la crisis, se supera a sí mismo sin ser "superado".

Aquél que achaca a la crisis sus fracasos y sus penurias, violenta su propio talento y acepta más los problemas que las soluciones. La verdadera crisis es la crisis de la incompetencia.

El inconveniente de las personas y de los países es la pereza para buscar salidas y soluciones. Sin crisis, no hay retos, sin retos la vida es un rutina, una lenta agonía.
Sin crisis, no hay méritos. Es en la crisis que surge lo mejor de cada uno de nosotros, porque sin crisis el viento es un mero aliento.


Hablar de crisis es promoverla, y callar en la crisis es exaltar el conformismo. En su lugar, trabajemos duro para superarla.

Acabemos de una vez con la única crisis amenazadora que es la tragedia de no querer luchar para evolucionar.

Otros dijeron:
"La luz brilla en las tinieblas y las tinieblas no supieron captarla."

Y otros dijeron también:
"Quizá piensan los hombres que he venido a traer paz al mundo, y no saben que he venido a traer disensiones sobre la tierra: fuego, espada, guerra. Pues cinco habrá en casa: tres estarán contra dos y dos contra tres, el padre contra el hijo y el hijo contra el padre. Y todos ellos se encontrarán en soledad." (Tomás, Logion 16) 

Tamás Kátai, photographe - Tamás Kátai, fotógrafo


Ce gars est assez incroyable. Non content de jouer et de composer pour une demi-douzaine de groupes, c'est un photographe hors-pair.
Lien vers son site.

Este tío es increíble. No se satisface con tocar y componer para media docena de grupos, es también un fotógrafo fuera de serie.
Enlace hacia su website.

viernes, 3 de diciembre de 2010

Lázaro, Lázara

  
 
Te velaré, te velaré, te velaré.
Peinaré tu cabello.
Tocaré tu rostro.

Cada vez que lo desees sentirás mi soplo
Cada vez que me llames estaré contigo.

Te cuidaré, te cuidaré, te cuidaré.
No tengas miedo.
La oscuridad se acabó.

Secaré tus lágrimas.
Beberé tus penas.

Estoy contigo.
Estoy contigo.
No es preciso que hables.
Camina.

Seré tu Fuerza.

En todas partes me encontrarás,
En la felicidad y en la desgracia.
No te fallaré.
Nunca.


jueves, 2 de diciembre de 2010

Quand Opeth n'était que pure poésie - Cuando Opeth era pura poesía




Avant de connaître le succès qu'ils connaissent, la musique d'Opeth était (encore plus) belle.

Antes de que tuvieran el éxito que tienen ahora, la música de Opeth era (aún más) bella.

Ecouter/Escuchar Opeth - The Apostle in triumph

Rocío / Rosée


Un día, repentinamente apareció delante de mi casa un bosque frondoso. Después de dudarlo varios días, decidí entrar en él. Sus altos árboles parecían más antiguos que el mismo mundo. Era un bosque denso, pero dejaba pasar la luz, sin ninguna sensación de opresión… paz, únicamente paz.
Me gustó tanto el lugar que me paseaba por él cada día. Encontraba la suave humedad que el seco mundo exterior no me daba.
Cada día iba más lejos. Cada vez más lejos y más lejos. Salía de él al atardecer, maravillado por el silencio que me rodeaba allí, que me envolvía y me silenciaba, que me ninguneaba y me hacía sentir importante a la vez.

Me atraía tanto el lugar que decidí pasar una noche allí.
En el corazón más profundo encontré un olmo, aún más alto y antiguo que los demás árboles. Me acurruqué contra él y no tardé en dormirme.

Me desperté al cabo de un tiempo indefinido. Oía a un hombre canturrear. Su voz tan armoniosa parecía en sintonía total con el silencio del lugar. La melodía era simple, un tanto melancólica, lo que la hacía muy bella. Me levanté en busca de aquella preciosa voz de seda.
Avisé un claro. No cabía ninguna duda, la voz venía de allí.

El hombre, sentado de piernas cruzadas, estaba canturreando, solo. Era joven, muy joven, pero su voz parecía no tener edad, como el mismo bosque. De repente, un pensamiento extravagante invadió mi espíritu: la canción y el bosque son dos aspectos de una misma cosa. Son dos aspectos de una misma belleza interior.
El hombre (¿el ángel?), pareció leer en mis pensamientos, y me sonrió. Qué mirada más suave, sincera y buena.

-          Tienes razón. Yo soy el bosque. ¿Sabes por qué canto?
-          No…
-          Para que personas como tú puedan recoger el rocío. Mira.

Me estaba enseñando unas flores a sus pies que no había notado antes. Bajo los efectos de la melodía, parecían vibrar. Más extraño todavía, se notaba como el agua salía de su tallo, y retaba la pesadez. El agua subía hasta los pétalos.

-          Recógelo, me dijo, y me tendió un vaso de cristal.





Cuando el tiempo está sereno, cuando no hay nubes algunas, al amanecer, vuelvo al claro y recojo el rocío, usando el vaso de cristal.
De recogerlo, yo también intento retar la pesadez y elevar mi corazón. Y canturreo aquella melodía maravillosa.


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Un jour une épaisse forêt apparut soudainement devant ma maison. Après avoir hésité pendant plusieurs jours, je décidai d'y pénétrer. Ses hauts arbres paraissaient plus vieux que le monde lui-même. C'était une forêt dense mais elle laissait passer la lumière, sans aucune sensation d'écrasement... la paix, seulement la paix.
Ca me plut tellement que je m'y promenai chaque jour par la suite. J'y trouvais la douce humidité que le monde extérieur, si sec, ne me donnait pas.
Chaque jour j'allais plus loin. De plus en plus loin. J'en sortais au coucher de soleil, émerveillé par le silence qui m'entourait là-bas, qui m'enveloppait et me réduisait au silence, qui à la fois niait mon être et me faisait sentir important.
Ce lieu m'attirait tellement que je décidai d'y passer une nuit.

Tout au coeur de la forêt je trouvai un chêne, encore plus haut et plus vieux que les autres arbres. Je me lovai contre lui et m'endormis bientôt.
Au bout d'un temps indéfini, je me réveillai. J'entendais un homme chantonner. Sa voix si harmonieuse  paraissait être en harmonie totale avec le silence du lieu. La mélodie était simple, quelque peu mélancolique, ce qui la rendait très belle.
Je me levai à la recherche de cette belle voix de soie.
J'apercevai une clairière. Il n'y avait aucun doute, la voix venait de là.

L'homme était assis en tailleur et chantait, seul. Il était jeune, très jeune, mais sa voix semblait ne pas avoir d'âge. Soudain, une pensée extravagante envahit mon esprit : la chanson et la forêt son deux aspects d'une même chose. Ce sont deux aspects d'une même beauté intérieure. L'homme (l'ange ?) parut lire dans mes pensées et me sourit. Quel regard si doux, sincère et bon !

-          Tu as raison. je suisla forêt. Sais-tu pourquoi je chante ?
-          Non…
-          Pour que des gens comme  toi puissent recueillir la rosée. Regarde.

Il me montrait des fleurs à ses pieds, que je n'avais pas remarquées auparavant. Sous l'effet de la mélodie, elles semblaient vibrer. Plus étrange encore, on pouvait voir comme l'eau sortait de leurs tiges et défiait la pesanteur. L'eau montait jusqu'aux pétales.

-          Recueille-la, me dit-il en me tendant un verre de cristal.




Quand le temps est serein, quand il n'y a pas de nuages, au lever du soleil, je retourne dans la clairière et je recueille la rosée, en utilisant le verre de cristal.
En le recueillant, j'essaye également de défier la pesanteur et d'élever mon coeur. Et je chante cette merveilleuse mélodie.