jueves, 27 de enero de 2011

Le fameux poème de Kipling / El famoso poema de Kipling






L'Homme selon Kipling. Le mot "fils" n'est pas forcément à prendre au pied de la lettre.


"Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
Et, sans dire un seul mot te remettre à bâtir
Ou perdre d'un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir.


Si tu peux être amant sans être fou d'amour,
Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre,
et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre.


Si tu peux supporter d'entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter les sôts,
Et d'entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d'un mot.


Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois
Et si tu peux aimer tous tes amis en frères
Sans qu'aucun d'eux soit tout pour toi.


Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, sans laisser ton rêve être ton maître
Penser, sans n'être qu'un penseur.


Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu peux être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant.


Si tu peux rencontrer triomphe après défaite
Et recevoir ces deux menteurs d'un même front.
Si tu peux conserver ton courage et ta tête,
Quand tous les autres la perdront.


Alors, les rois, les dieux, la chance et la victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut mieux que les rois et la gloire,
Tu seras un homme, mon fils."


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El Hombre según Kipling. La palabra "hijo" no tiene por qué interpretarse al pie de la letra.

"Si puedes mantener intacta tu firmeza
cuando todos vacilan a tu alrededor,
si cuando todos dudan, fías en tu valor
y al mismo tiempo sabes perdonar su flaqueza...

Si sabes esperar y a tu afán poner brida,
si siendo blanco de mentiras esgrimes la verdad
O siendo odiado, al odio no le das cabida
y ni ensalzas tu juicio ni ostentas tu bondad...

Si sueñas, pero el sueño no se vuelve tu rey,
si piensas y el pensar no mengua tus ardores,
si el triunfo y el desastre no te imponen su ley
y los tratas igual que a dos impostores....

Si puedes soportar que tu frase sincera
sea trampa de necios en boca de malvados,
o mirar hecha trizas tu dorada quimera
para tornar a forjarla con útiles mellados...

Si todas tus ganancias puestas en montón
las arriesgas osado en un golpe de azar
y las pierdes, y luego con bravo corazón
sin hablar de tus perdidas, vuelves a comenzar...

Si puedes mantener en la ruda pelea
alerta el pensamiento y el músculo tirante,
para emplearlo cuando en ti todo flaquea
menos la voluntad que te dice ¡adelante!...

Si entre la turba das a la virtud abrigo,
si no pueden herirte ni amigo ni enemigo,
si marchando con reyes del orgullo has triunfado,
si eres bueno con todos pero no demasiado...

Y si puedes llenar el preciso minuto
con sesenta segundos de un esfuerzo supremo
tuya es la tierra y todo lo que en ella habita,
y lo que es más: serás un hombre, hijo mío…"

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