martes, 4 de enero de 2011

Episode 6 / Episodio 6



Il se passa un peu de l’eau de la rivière sur le visage, monta Caïn et poursuivit sa route. Cette dernière se faisait plus caillouteuse et étroite au fur et à mesure qu’elle s’élevait. Abel calculait que d’ici peu il atteindrait le Col de la Faux. Une fois arrivé à cet endroit, il verrait la mer, de loin certes, mais il la verrait quand même, pour la première fois de sa vie.



-          Enfin…

Caïn s’ébroua en signe d’acquiescement. Elle s’étendait au loin, si bleue et si scintillante. Abel souriait de tout son être. Le soleil lui chauffait doucement le visage. Seul le vent se faisait entendre. L’air eut tôt fait d’emporter au loin ses pensées.

« La paix, mon frère, la vraie paix. Celle qui dure trop peu. Ces moments trop rares où l’on s’extirpe hors du Temps pour sentir la Grandeur du Présent. Au fond, seul le Présent compte, mais nous ne le vivons que trop rarement.  »

Abel, qui s´était assis sur un rocher pour contempler la mer, sentit une main se poser sur son épaule.

-          Magnifique, non ? lui demanda le vieil homme.
-          Oui. C’est la première fois que je vois la mer.
-          Ah…

L’homme caressa sa barbe, puis joua avec son bâton de pèlerin.

-          Je vais aller m’y baigner, ajouta le vieillard.
-          Quelle bonne idée, je peux vous y emmener, si vous le désirez


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Se pasó un poco de agua del río sobre la cara, montó Cain y prosiguió su camino.En cuanto más subía éste, más pedregoso se hacía. Abel calculaba que dentro de poco alcanzaría el Puerto de la Hoz. Una vez llegado a este lugar, vería el mar por primera vez en su vida, desde lejos, claro, pero era mejor que nada. 

-         Por fin...

Cain resopló como si asintiera. Se extendía a lo lejos, tan centelleante. Abel sonreía con todo su ser. El sol le calentaba el rostro. Sólo se podía oír el viento. El aire no tardó en llevar sus pensamientos muy lejos.

«La paz, hermano mío, la verdadera paz. La que dura demasiado poco tiempo. Aquellos momentos demasiado escasos donde uno se extirpa fuera del Tiempo para sentir la Grandeza del Presente. En el fondo, sólo el Presente cuenta, pero lo vivimos tan pocas veces...»

Abel, que se había sentado en una roca para contemplar el mar, sinitó una mano tocarle el hombro.

-          Hermoso, ¿verdad? le preguntó el anciano.
-          Cierto. Es la primera vez que veo el mar.
-          Ah…

El hombre acarició su barba, y luego jugueteó con su bastón de peregrino.

-          Me quiero bañar allí, añadió el anciano.
-          Qué buena idea, puedo llevarle hasta allí, si lo desea.

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