miércoles, 15 de diciembre de 2010

Episode 3 / Episodio 3


Abel renoua ses cheveux, inspira profondément, se signa puis cessa de regarder derrière lui.
La lune était ronde et éclairait le chemin aussi parfaitement que le soleil, mais avec plus de pudeur.
Quelques hululements se faisaient entendre au loin. La route de l’ouest n’était pas la plus sure de jour, de nuit c’était évidemment bien pire. Mais Abel et Caïn étaient un couple très silencieux. De plus, la confiance de celui qui a pris la bonne décision habitait le cavalier. Il n’aurait pas supporté de s’en aller en plein jour.

Le couple chemina. Abel pensa beaucoup à ses anciens compagnons d’arme, beaucoup à la comtesse, il la respirait encore. De temps, il s’arrêtait et écoutait le silence, sentait la nuit de printemps. Il fermait les yeux, mais ne ressentait pas de fatigue.
La nuit était sereine et dégagée. Il y aurait donc beaucoup de fraîche rosée le lendemain. Il s’en enduirait le visage.
Abel et Caïn n’étaient pas seuls, cette nuit ils étaient touchés par la grâce, c’est à peine s’ils frôlaient le sol. Caïn semblait Pégase, Abel semblait Gabriel. Pas un loup, pas un bandit, pas même une pierre trébuchante n’auraient osé s’approcher à moins de cent mètres du cavalier et de sa monture.
Ils ne craignaient pas les mauvaises rencontres, ils ne pouvaient pas en faire.

Au petit matin, Abel s’arrêta près d’un cours d’eau. Il attacha son cheval, s’allongea à côté de lui et s’endormit.

A quelques pas, quelqu’un les regardait.

_____________________________________________________

Abel volvió a atar su cabello, inspiró profundamente, se santiguó y dejó de mirar hacia atrás.
La luna era redonda e iluminaba el camino tan perfectamente como el sol, pero con más pudor.
Se podían oír algunas ululaciones en lo lejos. El camino del oeste no era el más seguro de día, de noche era desde luego bastante peor. Pero Abel y Cain era una pareja muy silenciosa. Además, la confianza de alguien que ha tomado la decisión correcta habitaba al jinete. No podría haber soportado irse de día.
Abel renoua ses cheveux, inspira profondément, se signa puis cessa de regarder derrière lui.

La pareja caminó. Abel pensó mucho en sus antiguos hermanos en armas, mucho a la condesa, aún la respiraba. De vez en cuando, se detenía y escuchaba el silencio, oliendo la noche de primavera. Cerraba los ojos, pero no sentía ningún cansancio. 
La noche estaba serena y sin nube ninguna. Habría por lo tanto mucho fresco rocío por la mañana. Se lo untaría sobre el rostro.
Abel y Cain no estaban solos, aquella noche la gracia les había tocado, apenas rozaban el suelo. Cain parecía Pegaso, Abel parecía Gabriel. Ni un lobo, ni un ladrón, ni siquiera una piedra tramposa se habrían atrevido a acercarse a menos de cien metros del jinete y de su montura.
No temían hacer malos encuentros, no podían hacerlos.

De madrugada, Abel se detuvo cerca de un arroyo. Ató a su caballo, se tumbó a su lado y se durmió.

Muy cerca de ellos, alguien les estaba mirando. 

No hay comentarios:

Publicar un comentario