martes, 14 de diciembre de 2010

Boris Akounine / Boris Akunin



On prête un fond ésotérique aux romans de Jules Verne ou aux aventures d'Arsène Lupin, par exemple. Je ne saurais (hélas) dire si ces rumeurs sont fondées. Je ne crois pas que les romans d'aventure de Boris Akounine empruntent de manière clandestine ce genre de chemins, mais ils ne  manquent pas d'une certaine profondeur. De plus, et c'est bien le principal, les aventures sont bonnes !
L'auteur écrit plusieurs séries, la plus prolifique étant les aventures d'Eraste Fandorine, situées dans la Russie de la fin du XIXème siècle. Le récit est intense et non dénué d'humour.
Je ne saurais que trop conseiller les deux romans suivants : L'attrapeur de libellules, et Pélagie et le Moine Noir.

"...
Mylnikov se mit à quatre pattes, éclaira sous la table, quoique l'on pût difficilement imaginer l'agent s'amusant à jouer à cache-cache.
Evrasti Pavlovitch regagna le vestibule en marmonnant : "Seigneur Dieu, Marie reine des cieux..."
Il repoussa les agents, se précipita sur la porte du milieu, cette fois armé de son revolver et non plus de sa matraque.
C'était la chambre à coucher.  Dans un coin, on voyait un lavabo, derrière un rideau se trouvaient la baignoire, la cuvette des cabinets, ainsi qu'un drôle de récipient en porcelaine vissé au sol.
Personne ! Par la fenêtre, la lune avec sa face grêlée le regardait en biais, l'air narquois.
Il la menaça avec son revolver et, sans plus craindre le fracas, entreprit d'ouvrir en grand les placards. Il regarda sous le lit, et même sous la baignoire.
Le Japonais avait bel et bien disparu. En emmenant avec lui trois des meilleurs agents de Mylnikov.
Evrasti Pavlovitch prit peur : n'était-il pas victime d'une altération de ses facultés mentales ? Il se mit à crier :
- Saplioukhine ! Lépinch !
Les agents ne répondant pas, il retourna seul dans l'entrée.
Seulement, là, il n'y avait déjà plus personne.
..."
Boris Akounine, "L'attrapeur de libellules"

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Se dice que novelas como las de Jules Verne o las aventuras de Arsène Lupin, por ejemplo, tienen un trasfondo esotérico. No sabría decir (desgraciadamente) si esos rumores son ciertos. No creo que las novelas de aventura de Boris Akunin caminen clandestinamente por esos derroteros, pero no les falta cierta profundidad. Además, y eso es fundamental, se trata de aventuras muy buenas!
El autor está escribiendo varias series, siendo la más fructífera las aventuras de Erast Fandorin, situadas en la Rusia del final del siglo XIX. El relato es intenso y no está deprovisto de humor.
Aconsejo insistentemente las dos siguientes novelas: Pelagia y el monje negro, y El carro de diamantes.

"...
Mylnikov se puso a andar a cuatro patas, iluminó bajo la mesa, aunque era difícil imaginar al agente divirtiéndose jugando al escondite.
Evrasti Pavlovitch volvió al vestibulo mascullando: "Señor Dios, María reina de los cielos..."
Apartó a los agentes, y se precipitó sobre la puerta del medio, teniendo esta vez su pistola como arma, y ya no su porra.
Era el dormitorio. En un rincón, se podía ver un lavabo, detrás de una cortina se encontraban la bañera, la taza de los aseos, así como un recipiente raro, clavado en el suelo.
¡Nadie! La luna con su cara picada de viruelas le miraba de soslayo, por la ventana, con un aire burlón.
La amenazó con su pistola y, dejando de temer los estrépitos, empezó a abrir las armarios en grande. Miró bajo la cama e incluso bajo la bañera.
El Japonés habñia desparecido por completo. Llevándose consigo a tres de los mejores agentes de Mylnikov.
Evrasti Pavlovitch se asustó: ¿no era víctima de una alteración de sus facultades mentales? Se puso a gritar:
- ¡Sapliukin! ¡Lepinch!
Como los agentes no contestaban, volvió a la entrada, solo.
Pero, allí, ya no había nadie.
..."
Boris Akunin, "El carro de diamantes"

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